Psychologie et pédagogie est la réunion de 2 textes, le 1er de 1965 (Éducation et instruction depuis 1935), le 2nd de 1935 (Les méthodes nouvelles. Leurs bases psychologiques). Piaget y expose son point de vue constructiviste et comment la psychologie doit être prise en compte dans le domaine éducatif. Seulement, c’est loin d’être le cas en 65, mais encore aujourd’hui, alors même qu’on accuse les « pédagogies nouvelles » de tous les maux, espérant ainsi faire l’économie de l’analyse des processus socio-économiques (exemple : le nombre d’élèves et le besoin en professeurs !) responsables des difficultés aujourd’hui rencontrées.
Dans le 1er, Piaget part de l’invention de la pédagogie et de ses problèmes, largement oubliés : quel but pour l’enseignement? quelles branches pour les atteindre? quelles méthodes (lois du développement mental)? La formation des enseignants est trop coupée de la recherche scientifique, de la pédagogie expérimentale. Les recherches ont pourtant montré de manière plus précise comment se formait l’intelligence chez l’enfant (comprendre et inventer, i. e. construire des structures en structurant le réel), et la nature active des connaissances (connaître = assimiler le réel à des structures de transformations), selon le processus de développement (maturation, expérience), et le mode de transmission éducative.
Évolution des disciplines, apparition de nouveaux procédés didactiques et recours aux données de la psychologie de l’enfant ont pu converger pour des évolutions de quelques branches d’enseignement, pourtant peu exploitées (mathématiques et recherche personnelle de l’élève, esprit expérimental dans les sciences physiques et naturelles, philosophie et remède au divorce entre esprit scientifique et esprit philosophique).
Dans le même temps, le nombre d’élèves a explosé, il devient alors plus difficile de recruter un personnel enseignant suffisamment formé, et des besoins nouveaux organisent l’instruction publique => conflits sur les méthodes qui n’a pas profité aux méthodes actives (effort volontaire et autodiscipline plus qu’anarchisme individualiste), malgré la dissipation d’un certain nombre de malentendus à leur propos, sans doute parce que les meilleures méthodes sont les plus difficiles à appliquer. Pourtant, le développement des opérations intellectuelles procède de l’action effective (logique = coordination des actions), cette coordination générale ayant une dimension sociale (coordinations interindividuelles et intra-individuelles = même processus).
L’enseignement programmé (Skinner) montre les apories des méthodes traditionnelles, pourtant non remises en cause chez l’enfant, alors que chez l’adulte, dans les formations en entreprises où l’on cherche l’efficacité, ces questions sont prises en compte. Unité de la culture de formation, mobilité scolaire et orientation, procédés mis en œuvre se retrouvent donc au cœur des réformes de structure : éducation préscolaire (nécessitant plus encore des connaissances psychologiques), rôle des examens (docimologie), place de la psychologie scolaire, élaboration des programmes (lutte contre la surcharge), formation des enseignants (psycho de l’enfant, épistémologie, méthode expérimentale) et leur reconnaissance sociale.
La prise en compte des deux termes – individu en croissance, valeurs sociales, intellectuelles et morales – caractérise les méthodes nouvelles par rapport aux traditionnelles : autonomie et créativité plus que obéissance et imitation. Piaget en délimite les bases sociales et biopsychologiques.
Dans le 1er, Piaget part de l’invention de la pédagogie et de ses problèmes, largement oubliés : quel but pour l’enseignement? quelles branches pour les atteindre? quelles méthodes (lois du développement mental)? La formation des enseignants est trop coupée de la recherche scientifique, de la pédagogie expérimentale. Les recherches ont pourtant montré de manière plus précise comment se formait l’intelligence chez l’enfant (comprendre et inventer, i. e. construire des structures en structurant le réel), et la nature active des connaissances (connaître = assimiler le réel à des structures de transformations), selon le processus de développement (maturation, expérience), et le mode de transmission éducative.
Évolution des disciplines, apparition de nouveaux procédés didactiques et recours aux données de la psychologie de l’enfant ont pu converger pour des évolutions de quelques branches d’enseignement, pourtant peu exploitées (mathématiques et recherche personnelle de l’élève, esprit expérimental dans les sciences physiques et naturelles, philosophie et remède au divorce entre esprit scientifique et esprit philosophique).
Dans le même temps, le nombre d’élèves a explosé, il devient alors plus difficile de recruter un personnel enseignant suffisamment formé, et des besoins nouveaux organisent l’instruction publique => conflits sur les méthodes qui n’a pas profité aux méthodes actives (effort volontaire et autodiscipline plus qu’anarchisme individualiste), malgré la dissipation d’un certain nombre de malentendus à leur propos, sans doute parce que les meilleures méthodes sont les plus difficiles à appliquer. Pourtant, le développement des opérations intellectuelles procède de l’action effective (logique = coordination des actions), cette coordination générale ayant une dimension sociale (coordinations interindividuelles et intra-individuelles = même processus).
L’enseignement programmé (Skinner) montre les apories des méthodes traditionnelles, pourtant non remises en cause chez l’enfant, alors que chez l’adulte, dans les formations en entreprises où l’on cherche l’efficacité, ces questions sont prises en compte. Unité de la culture de formation, mobilité scolaire et orientation, procédés mis en œuvre se retrouvent donc au cœur des réformes de structure : éducation préscolaire (nécessitant plus encore des connaissances psychologiques), rôle des examens (docimologie), place de la psychologie scolaire, élaboration des programmes (lutte contre la surcharge), formation des enseignants (psycho de l’enfant, épistémologie, méthode expérimentale) et leur reconnaissance sociale.
La prise en compte des deux termes – individu en croissance, valeurs sociales, intellectuelles et morales – caractérise les méthodes nouvelles par rapport aux traditionnelles : autonomie et créativité plus que obéissance et imitation. Piaget en délimite les bases sociales et biopsychologiques.
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