Sarkozy, d'une manière pour le moins surprenante (et pourtant prévisible pour peu que l'on ait porté attention à ses écrits), bouscule violemment un équilibre qui pourtant tient bien debout et qui a mis longtemps justement à acquérir cette stabilité, je veux parler de la laïcité. Cependant, au-delà des absurdités proférées (l'histoire de France revue selon la légende dorée du catholicisme, notamment, mais pas seulement) se pose la question d'une laïcité adaptée au XXIè siècle. En effet, n'en déplaise aux nouveaux clercs défenseurs inconditionnels d'une "laïcité à la française", seul modèle pur et parfait, universel et éternel à lui tout seul, la laïcité est une construction social-historique et comme telle, évolue ! Il ne s'agit donc pas canoniser Voltaire et de fermer le modèle sur lui-même, de le sacraliser, mais au contraire de penser les nouveaux problèmes qu'il rencontre et pouvoir y apporter des réponses adaptées : que l'on pense notamment à l'autonomisation de l'individu par rapport à la médecine et à l'école - les deux institutions qui, précisément, ont porté la laïcisation - pour se convaincre de la nécessité d'une réflexion renouvelée ; sans parler de l'évolution du paysage religieux du pays ni du rapport, en général, à la religion. Voici donc une introduction aux impensés de l'histoire du modèle républicain sur les 2 derniers siècles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire