lundi 25 février 2008

Contre la rétention de sûreté (bis)

Françaises, Français, Belges, Belges, Socialistes, Socialistes... Bonjour ma colère salut ma hargne et mon courroux coucou

Mesdames et messieurs les jurés, c'est à peine croyable. En effet, en effet, alors même que le pays entier se divise entre ceux qui soutiennent celui qui ne veut pas être sali et ceux qui soutiennent celui qui assène au précédent un "casse toi pauvre con", un débat d'une toute autre importance est relégué au second plan. "Casse toi pauvre con"... Avant de s'être ainsi brillamment exprimé, le Président avait en effet osé aller plus loin que jamais. Déçu, probablement, que le Conseil Constitutionnel "valide" mais rende inapplicable ou presque la loi sur la "rétention de sûreté", il s'est dit : "ça ne se passera pas comme ça !" et il a donc décidé de tenter de contourner cet avis qui, pourtant, ne permet aucun recours. Laissons Robert Badinter commenter cet extravagant épisode, pour le moins "sombre", comme il dit. Je voudrais simplement ajouter une chose : si le gouvernement nous prend vraiment pour des cons, ce n'est pas une raison pour lui donner ... raison. Je m'explique : comment penser que Sarkozy et son équipe ignore le principe de rétroactivité des lois ? C'est impossible, bien évidemment. Quand bien même notre Président serait le plus grand des ahuris et inculte jusque dans son domaine de formation, l'une des premières mesures prises sous son mandat a justement déjà été invalidée selon ce principe, lui fournissant ainsi une nouvelle merveilleuse occasion de se cultiver. Bref, il le savait, tout le monde le disait durant le débat, l'avis du Conseil Constitutionnel n'est une surprise pour personne. Dès lors, deux possibilités s'offrent à nous pour interpréter l'acharnement de Sarkozy :
- c'est l'idiot du village qui ne comprend rien à rien
- il convient de multiplier les coups de boutoir en espérant trouver une faille, une brèche, après de multiples échecs, préparer l'opinion, faire passer pour archaïques et philosophiques les principes constitutionnels alors qu'il faut trouver des solutions pragmatiques et réalistes
Sympathique...

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