Le Merluchon est de retour. On le croyait définitivement perdu, le voilà qui refait surface, affublé d'une riche idée. Le bougre veut "fédérer le peuple". Diable!
Il est certain que dans le panier de crabes des alliances PC/PS, il n'allait pas fédérer grand chose. Le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas, c'était mieux...
Il y a un hic, il risque de tomber sur un os. Hélas! Le même genre d'os sur lequel est tombé France 24 durant un banal exercice de propagande : un instant de Vérité (l'UE est une fabrication US). Le Merluchon en a lui-même fait l'expérience à plusieurs reprises. A dire certaines choses, le couperet vous tombe dessus. S'en souvient-il? de son attaque contre la "finance internationale"? 15 jours de "sursaut républicain" dans les médias contre l'antisémitisme de l'extrême-gauche. Ah bin oui.
Le Merluchon aime Robespierre. Il ne le dit pas trop souvent. Parce qu'à le dire vraiment, ce serait un petit tour de tourniquet aussi. Même Michel Onfray donne dans l'équation Rousseau = Robespierre = Staline (Oh mon Dieu! c'est horrible).
Résumons-nous. L'os sur lequel risque de tomber Mélenchon, sur lequel il est déjà tombé, c'est la diabolisation. Vouloir "fédérer le peuple", ça veut dire se faire traiter, jour après jour, de fasciste populiste conspirationniste antisémite unijambiste. Ça veut dire se prendre en pleine poire ce que le-dit peuple subit. Or, le Merluchon, il ne le supporte pas. Il a l'impression que ça le fait ressembler à son épouvantail préféré, Marine Le Pen. C'est pourtant absurde à plus d'un titre.
Le dernier titre en question, c'est l'axe qui se met en place : Valls-Marine-CRIF/LDJ. Rien de mieux pour décomplexer la gauche la vraie, et saborder les catégories du "centre-gauche" (les milieux d'affaires). L'antiracisme, politique transparente au point d'être obscène de la gauche morale depuis 1983 conduit tout naturellement à la justification du carnage sur Gaza et des méthodes de la LDJ, au nom (tu) du choc des civilisations. De la République de Valls au déluge de feu de Chauprade, la route est tracée.
Nous qui sommes inter-nationalistes, qui refusons tout impérialisme et tout colonialisme, n'avons pas à craindre les anathèmes du Pouvoir. Certains, chez Merluchon, l'ont compris par parcelles :
Mais, à mon avis, jamais intégralement. On les trouvera à se justifier de ne pas être ceci, de ne pas être cela ; on les trouvera à traquer le fascisme partout où il n'a pourtant aucune chance d'être, plutôt que de s'en prendre au vrai Pouvoir, celui de l'Argent. L'Argent, pourtant, n'a pas d'origine, de religion ni de race. L'Argent n'existe pas. Ce n'est que le Sang du Pauvre, comme l'a écrit Léon Bloy. L'Argent n'a pas d'idéologie non plus, il aime tout aussi bien les néo-nazis de Kiev que les fous furieux du Levant Islamique. Prolétaires de tous les pays? Il suffit de rester droit dans les sabots de Karl, et les anathèmes tombent d'eux-mêmes. Mélenchon peut-il être l'homme de la situation? Rien n'est moins sûr...
Sinon? Il ne nous reste qu'à espérer que le rêve de Sylvain Baron prenne vie... Rien n'est moins sûr non plus.
Sinon? Il ne nous reste qu'à espérer que le rêve de Sylvain Baron prenne vie... Rien n'est moins sûr non plus.
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