La Chaîne des Aravis et le Mont-Blanc dans les nuages |
Un jour de repos au milieu d'un mois on-ne-peut plus chargé... un peu de soleil ces derniers jours pour faire fondre enfin la neige et rendre les 2000 accessibles pour qui crapahute avec seulement une paire de sabots... le souvenir enfin de cette belle journée de mai 2012 où j'avais rencontré moult bouquetins à Sous-Dine... Tout conspirait à m'y porter ce matin.
Les divinités des montagnes (Bouquetins à Sous-Dine) |
Départ des Chenevriers (1090m) vers 7h30, et c'est parti pour cette longue piste (j'aime pas les pistes) rébarbative dans la forêt. Mais le matin, avec la fraîcheur et la motivation, ça paraît très court, ça passe bien. Jusqu'au Trou de la Pierre (1571m), je monte tambour battant. Les mêmes trolles que l'an dernier m'y attendent, avec quelques collègues...
Puis, on vire à l'orient par un petit sentier bien plus agréable lui serpentant dans la forêt. Un sentier qui n'en est plus un, couvert ici par les crocus et là par les névés. Beaucoup plus de neige que l'an dernier (nous sommes pourtant 15 jours plus tard) quand il ne restait qu'un ou deux petits névés !... Au sortir de la forêt, je retrouve un petit rocher à thé... éternel retour... les mêmes gentianes printanières m'y attendent... Ce bleu ! En face, les Aravis se montrent, mais pas le Mont Blanc, qu'on ne pourra qu'apercevoir au retour.
gentianes printanières |
On monte encore un peu, et arrive le terrain des lapiaz. Magnifiques et par endroits encore recouverts de neige : prudence ! mieux vaut éviter les névés et se contenter de se diriger à la montée, jusqu'à la Croix de Sous-Dine (2001m). Peut-être les bouquetins fuient-ils ces pièges... en tout cas, ils ne sont pas là, et seules quelques traces fort peu nombreuses trahissent leur présence. Il va falloir les dénicher !
Lapiaz |
J'arrive à la Croix après environ 1h30 de marche assez tranquille (3h annoncées en bas, à cause du dénivelé). Je gagne le point culminant (2004m), puis descend en contrebas, pose le sac, et part à la chasse. Je saurai vous trouver jusqu'au fond de votre repaire !... (Gambetta à propos de ses adversaires d'extrême-gauche, ou finalement Poutine)
On pense avec les pieds |
Les pensées et les gentianes sont plus faciles à trouver... mais je trouve des cornes au-dessus d'un rocher ! Ça y est ! j'en tiens un... en fait ils sont deux, deux mâles qui semblent assez peu réveillés.
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L'un d'eux veut finir sa nuit tranquille, il crie (?) pour me demander de partir... Bon... bon... Je repars donc en direction de Roche Parnal, le long de la crête... Je repère le col du Câble par lequel on peut redescendre : ça n'a pas l'air si facile que ça (vertigineux ?). Mais, en route, je tombe nez à cornes avec un autre grand mâle, et 6 petits jeunots. Le vieux s'en fout, les jeunes craignent un peu plus. Ils me laissent toutefois passer sans détaler. Lorsque je reviendrai, ils seront allés se poser sur les rochers, contemplatifs.
Acrobate |
Il est temps de se réveiller oui ! |
Pas besoin d'aller chez le coiffeur avec des cornes pareilles |
Je retourne à la Croix, pour manger, tôt. Évidemment, les chocards se pointent ! Mais les bouquetins aussi, ils m'ont tous suivi à l'exception des deux mâles fainéants. Ils sont 7 là à manger eux aussi aux alentours de la Croix. Il y en a même un... après avoir montré quelques velléités suicidaires, qui est venu me voir, à la stupéfaction de ses amis.
Chocard à bec jaune |
Ne saute pas ! |
Coucou toi ! |
Deux marmottes sortent en même temps que les rayons du Soleil... elles sont bien loin, et derrière un névé au-dessus des lapiaz... Tant pis... je prends le chemin du retour. Je descends, ils et elles montent. Je vais envoyer la correction de conjugaison à l'Académie Française.
1h30 de descente environ... et voilà une petite journée d'une quinzaine de kilomètres qui font du bien.
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