Marcheur, ce sont tes traces
ce chemin, et rien de plus ;
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Le chemin se construit en marchant.
En marchant se construit le chemin,
Et en regardant en arrière
On voit la sente que jamais
On ne foulera à nouveau.
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Seulement des sillages sur la mer.
ce chemin, et rien de plus ;
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Le chemin se construit en marchant.
En marchant se construit le chemin,
Et en regardant en arrière
On voit la sente que jamais
On ne foulera à nouveau.
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Seulement des sillages sur la mer.
Antonio MACHADO
Lesquelles, mes traces ? Mon chemin, mes pas me semblent cohérents, guidés par de successifs maîtres-à-dépasser - reprendre la chronologie de ce journal. Aujourd'hui, c'est une nouvelle croisée. Mais, celle-ci, tout indique que j'ai voulu y parvenir, à la différence sans doute des précédentes davantage subies.
Il y a un angle à prendre, pour surmonter quelques féroces contradictions, et gagner en santé. Pas à pas - chemin faisant.
En marchant, ce pourrait être de devenir accompagnateur en montagne.
Qu'est-ce donc ? (wiki)
« Accompagnateur en moyenne montagne » est une profession fondée en 1976 (décret de Pierre Mazeaud, secrétaire d'État à la jeunesse et aux sports) dans la filière du Brevet d'État de l'alpinisme comme métier complémentaire à celui de guide de haute montagne pour répondre aux attentes des nouvelles clientèles en quête de découverte du milieu montagnard.
Les premiers accompagnateurs en moyenne montagne sont à la fois des montagnards en recherche de bi-activité. On y trouve des gardiens de refuge, des agriculteurs de montagne et des néo-montagnards qui viennent s'installer dans les villages de montagne lors de la grande vague du « retour aux sources » de la fin des années 1960.
Quelques personnes, issues du tourisme social, des réseaux religieux liés à l'Église réformée, des dispositifs d'accueil des jeunes durant la seconde guerre mondiale, organisent le réseau embryonnaire des accompagnateurs en moyenne montagne avec quelques communes de montagne, les premiers offices de tourisme et des institutions telles que le CRET (Briançon) ou l'AFRAT (Autrans).
Cette profession auto-proclamée à l'extrême fin des années 1960 n'existe que par l'accord implicite des guides de haute montagne (profession fondée en 1828 avec la compagnie des guides de Chamonix et codifiée par l'État en 1947).
Des relations personnelles particulières entre Jacques Cadier, fondateur de l'UNAM (Union nationale des accompagnateurs en montagne) et Paul Keller, président du SNGM (Syndicat national des guides de montagne) permettent la prise en compte de cette nouvelle profession naissante par le Comité consultatif du ski et de l'alpinisme de l'ENSA (école nationale de ski et d'alpinisme) en 1972.
La Fédération française de la montagne (F.F.M.), ancêtre de l'actuelle F.F.M.E (Fédération française de la montagne et de l'escalade), délégataire de l'alpinisme avait énoncé le besoin de création de cette nouvelle profession dès 1968 par la voix de Lucien Devies son président. La genèse de la nouvelle profession s'inscrit également dans une logique de pluri qualification des gens de montagne pour participer au maintien au pays des jeunes générations tentées par l'exode urbain.
Sur recommandation de la Commission consultative du ski et de l'alpinisme, le gouvernement, sous l'impulsion de Pierre Mazeaud, codifie la profession et l'installe dans la filière du Brevet d'État de l'alpinisme en 1976 sous l'intitulé « accompagnateur en moyenne montagne ». Le premier examen probatoire, validant l'entrée dans le cursus de formation se déroulera en 1978 et la première promotion donnera lieu à la délivrance de nombreuses « autorisations d'exercice » pour les accompagnateurs en montagne formés par l'UNAM, le CRET, l'AFRAT, certaines directions départementales de la Jeunesse et des Sports (Savoie, Haute-Savoie, Hautes-Pyrénées...) entre 1971 et 1977.
L'activité professionnelle recouvre trois fonctions fonctions spécifiques, identifiables mais complémentaires :
La randonnée en montagne est une activité placée en environnement spécifique en tant que discipline associée à l'alpinisme. La raquette à neige est également une activité placée en environnement spécifique en tant que discipline associée au ski. L'encadrement contre rémunération de ces activités réglementées doit répondre aux exigences de la Loi de 1984 modifiée en 2000 (loi cadre sur le sport) « nul ne peut encadrer contre rémunération s'il n'est titulaire des certifications... »
« Interprétateurs » du milieu montagnard, les accompagnateurs en montagne s'adressent à un très vaste public : les individuels et les familles, les publics organisés et réglementés (scolaires, centres de vacances et de loisirs), les groupes constitués (associations, comités d'entreprise).
À 85 % implantés dans de petites communes de montagne, les accompagnateurs en montagne sont généralement assez actifs au sein des institutions touristiques de territoire (Offices de Tourisme, communes et communautés de communes) et représentent une force de proposition pour une montagne vivante tout au long de l'année.
Comment ?
Pour commencer, il faut passer un "Probatoire", en septembre 2013, qui permet de se lancer dans la formation à organiser en 2 ou 3 ans. Il faut avoir 17 ans (a priori je les ai) et l'AFPS/PSC1 (c'est le cas, contre tout bon sens logico-pratique). Il faut alors présenter une liste de 20 randonnées, sorties d'au moins 4h, effectuées pour l'occasion (si possible avec au moins la moitié dans un seul et même massif, mais en tout cas au moins 10 en France) dont :
- 1 raid de 4 jours
- 6 randonnées de dénivellation supérieure à 1000m
- 8 autres randonnées
- 5 randonnées en moyenne montagne enneigée
A fournir avec le dossier à la DDJS, 2 mois avant le Probatoire, qui comprend comme épreuves :
- une épreuve de marche : randonnée de 7h avec environ 1500m+ et un sac de 10kg (+ eau/nourriture) pour les hommes, 8kg pour les femmes. Il faut donc une certaine condition physique, mais à partir de là...
- une épreuve technique de progression en terrains variés : elle suit l'épreuve de marche après au moins 15 minutes de repos. Il s'agit de trouver le bon compromis entre vitesse, agilité et sécurité. Bon...
- une épreuve de course d'orientation, le lendemain : 5 balises à trouver en un temps imparti, carte 1/25000e, 500m+ environ. C'est l'épreuve la plus sélective, semble-t-il. Beaucoup sont éliminés ici, certains par "perte pure et simple du candidat hors chemin", ce qui est extraordinaire. Jamais encore je n'ai croisé en montagne de candidats errants, vaincus par les balises, incapables de retrouver leur route, survivant dans les terriers et se nourrissant de racines de rhododendrons...
- un entretien avec le jury portant sur le milieu naturel et humain, ainsi que le projet du candidat, et sa connaissance d'une des régions parcourues dans la liste de randonnées
Les survivants reçoivent un "Livret de formation" qui servira plus tard à exercer le métier contre rémunération dans certaines conditions (pas de neige, pas de scolaires, etc.). Alors, il reste 2 à 3 ans pour valider :
- tronc commun métiers sportifs de la montagne (décembre 2013)
- UF connaissances fondamentales (avril/mai 2014) => le Livret devient utilisable
- Stage en situation (été 2014)
- UF milieu naturel estival (2015)
- UF moyenne montagne enneigée (ou moyenne montagne tropicale) (2015)
- examen final (2015)
Voilà. Il s'agira donc de trouver comment placer ces stages de 5 à 10 jours
Se préparer au probatoire
Au vu des attentes, ce qu'il me semble devoir faire d'ici septembre pour l'obtenir :
- documentation sur le milieu montagnard (faune, flore, géologie, météorologie, histoire, économie, etc.) et sur les régions et massifs qui figureront dans ma liste... un travail déjà largement en cours de toute façon
- refaire de la CO, histoire de retrouver et améliorer me technique
- aller marcher dès que possible en montagne, sur différents terrains et en différentes conditions, et parfois avec des accompagnateurs diplômés
- compléter une liste de 20 randonnées
La liste de randonnées
Il me semble assez pertinent de choisir le Vercors comme massif principal : c'est le plus proche, et les possibilités de randonnées y sont nombreuses et variées, en plus d'être un territoire très particulier qu'il va être passionnant de découvrir à fond.
Il y a un angle à prendre, pour surmonter quelques féroces contradictions, et gagner en santé. Pas à pas - chemin faisant.
En marchant, ce pourrait être de devenir accompagnateur en montagne.
Qu'est-ce donc ? (wiki)
« Accompagnateur en moyenne montagne » est une profession fondée en 1976 (décret de Pierre Mazeaud, secrétaire d'État à la jeunesse et aux sports) dans la filière du Brevet d'État de l'alpinisme comme métier complémentaire à celui de guide de haute montagne pour répondre aux attentes des nouvelles clientèles en quête de découverte du milieu montagnard.
Les premiers accompagnateurs en moyenne montagne sont à la fois des montagnards en recherche de bi-activité. On y trouve des gardiens de refuge, des agriculteurs de montagne et des néo-montagnards qui viennent s'installer dans les villages de montagne lors de la grande vague du « retour aux sources » de la fin des années 1960.
Quelques personnes, issues du tourisme social, des réseaux religieux liés à l'Église réformée, des dispositifs d'accueil des jeunes durant la seconde guerre mondiale, organisent le réseau embryonnaire des accompagnateurs en moyenne montagne avec quelques communes de montagne, les premiers offices de tourisme et des institutions telles que le CRET (Briançon) ou l'AFRAT (Autrans).
Cette profession auto-proclamée à l'extrême fin des années 1960 n'existe que par l'accord implicite des guides de haute montagne (profession fondée en 1828 avec la compagnie des guides de Chamonix et codifiée par l'État en 1947).
Des relations personnelles particulières entre Jacques Cadier, fondateur de l'UNAM (Union nationale des accompagnateurs en montagne) et Paul Keller, président du SNGM (Syndicat national des guides de montagne) permettent la prise en compte de cette nouvelle profession naissante par le Comité consultatif du ski et de l'alpinisme de l'ENSA (école nationale de ski et d'alpinisme) en 1972.
La Fédération française de la montagne (F.F.M.), ancêtre de l'actuelle F.F.M.E (Fédération française de la montagne et de l'escalade), délégataire de l'alpinisme avait énoncé le besoin de création de cette nouvelle profession dès 1968 par la voix de Lucien Devies son président. La genèse de la nouvelle profession s'inscrit également dans une logique de pluri qualification des gens de montagne pour participer au maintien au pays des jeunes générations tentées par l'exode urbain.
Sur recommandation de la Commission consultative du ski et de l'alpinisme, le gouvernement, sous l'impulsion de Pierre Mazeaud, codifie la profession et l'installe dans la filière du Brevet d'État de l'alpinisme en 1976 sous l'intitulé « accompagnateur en moyenne montagne ». Le premier examen probatoire, validant l'entrée dans le cursus de formation se déroulera en 1978 et la première promotion donnera lieu à la délivrance de nombreuses « autorisations d'exercice » pour les accompagnateurs en montagne formés par l'UNAM, le CRET, l'AFRAT, certaines directions départementales de la Jeunesse et des Sports (Savoie, Haute-Savoie, Hautes-Pyrénées...) entre 1971 et 1977.
L'activité professionnelle recouvre trois fonctions fonctions spécifiques, identifiables mais complémentaires :
- les fonctions de guidage et de gestion de la sécurité des clients représentent une obligation de moyens ;
- l'action de « transmission des techniques propres aux activités » est également importante et sous-jacente dans l'ensemble de leurs activités (amélioration des capacités physiques et techniques des clients) ;
- l'action de médiation pour la découverte du milieu montagnard sous tous ses aspects (aspects naturalistes, aspects patrimoniaux, aspects humains). Médiation et interprétation ont pour objets la découverte, la compréhension et l'appropriation du milieu montagnard par les différents publics encadrés.
La randonnée en montagne est une activité placée en environnement spécifique en tant que discipline associée à l'alpinisme. La raquette à neige est également une activité placée en environnement spécifique en tant que discipline associée au ski. L'encadrement contre rémunération de ces activités réglementées doit répondre aux exigences de la Loi de 1984 modifiée en 2000 (loi cadre sur le sport) « nul ne peut encadrer contre rémunération s'il n'est titulaire des certifications... »
« Interprétateurs » du milieu montagnard, les accompagnateurs en montagne s'adressent à un très vaste public : les individuels et les familles, les publics organisés et réglementés (scolaires, centres de vacances et de loisirs), les groupes constitués (associations, comités d'entreprise).
À 85 % implantés dans de petites communes de montagne, les accompagnateurs en montagne sont généralement assez actifs au sein des institutions touristiques de territoire (Offices de Tourisme, communes et communautés de communes) et représentent une force de proposition pour une montagne vivante tout au long de l'année.
Comment ?
Pour commencer, il faut passer un "Probatoire", en septembre 2013, qui permet de se lancer dans la formation à organiser en 2 ou 3 ans. Il faut avoir 17 ans (a priori je les ai) et l'AFPS/PSC1 (c'est le cas, contre tout bon sens logico-pratique). Il faut alors présenter une liste de 20 randonnées, sorties d'au moins 4h, effectuées pour l'occasion (si possible avec au moins la moitié dans un seul et même massif, mais en tout cas au moins 10 en France) dont :
- 1 raid de 4 jours
- 6 randonnées de dénivellation supérieure à 1000m
- 8 autres randonnées
- 5 randonnées en moyenne montagne enneigée
A fournir avec le dossier à la DDJS, 2 mois avant le Probatoire, qui comprend comme épreuves :
- une épreuve de marche : randonnée de 7h avec environ 1500m+ et un sac de 10kg (+ eau/nourriture) pour les hommes, 8kg pour les femmes. Il faut donc une certaine condition physique, mais à partir de là...
- une épreuve technique de progression en terrains variés : elle suit l'épreuve de marche après au moins 15 minutes de repos. Il s'agit de trouver le bon compromis entre vitesse, agilité et sécurité. Bon...
- une épreuve de course d'orientation, le lendemain : 5 balises à trouver en un temps imparti, carte 1/25000e, 500m+ environ. C'est l'épreuve la plus sélective, semble-t-il. Beaucoup sont éliminés ici, certains par "perte pure et simple du candidat hors chemin", ce qui est extraordinaire. Jamais encore je n'ai croisé en montagne de candidats errants, vaincus par les balises, incapables de retrouver leur route, survivant dans les terriers et se nourrissant de racines de rhododendrons...
- un entretien avec le jury portant sur le milieu naturel et humain, ainsi que le projet du candidat, et sa connaissance d'une des régions parcourues dans la liste de randonnées
Les survivants reçoivent un "Livret de formation" qui servira plus tard à exercer le métier contre rémunération dans certaines conditions (pas de neige, pas de scolaires, etc.). Alors, il reste 2 à 3 ans pour valider :
- tronc commun métiers sportifs de la montagne (décembre 2013)
- UF connaissances fondamentales (avril/mai 2014) => le Livret devient utilisable
- Stage en situation (été 2014)
- UF milieu naturel estival (2015)
- UF moyenne montagne enneigée (ou moyenne montagne tropicale) (2015)
- examen final (2015)
Voilà. Il s'agira donc de trouver comment placer ces stages de 5 à 10 jours
Se préparer au probatoire
Au vu des attentes, ce qu'il me semble devoir faire d'ici septembre pour l'obtenir :
- documentation sur le milieu montagnard (faune, flore, géologie, météorologie, histoire, économie, etc.) et sur les régions et massifs qui figureront dans ma liste... un travail déjà largement en cours de toute façon
- refaire de la CO, histoire de retrouver et améliorer me technique
- aller marcher dès que possible en montagne, sur différents terrains et en différentes conditions, et parfois avec des accompagnateurs diplômés
- compléter une liste de 20 randonnées
La liste de randonnées
Il me semble assez pertinent de choisir le Vercors comme massif principal : c'est le plus proche, et les possibilités de randonnées y sont nombreuses et variées, en plus d'être un territoire très particulier qu'il va être passionnant de découvrir à fond.
Type | Massif | Nom | D+/D- | Date | Durée | Réalisation | Observation |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Raid | Vercors | Traversée des Hauts-Plateaux | |||||
1000m+ | Vercors | Grand Veymont | |||||
1000m+ | Vercors | Domes du Glandasse | |||||
1000m+ | Vercors | Grande Sœur Agathe | |||||
1000m+ | Bauges | Mont Pécloz | 1200m+ 1200m- | 21/10/12 | 6h | Avec 2 adultes | Belles éclaircies, temps très doux |
1000m+ | Vanoise | Cirques du Marchet | 2000m+ 2000m- | 9/9/12 | 5h30 | Seul | Beau temps |
1000m+ | Belledonne | Croix de Belledonne | |||||
Autres | Vercors | Rochers du Parquet | |||||
Autres | Vercors | Montagne de la Pale | |||||
Autres | Vercors | Crêtes de la Molière | |||||
Autres | Vercors | Rocher de la Balme | |||||
Autres | Belledonne | Sept-laux | |||||
Autres | Chartreuse | Sommet du Pinet | |||||
Autres | Bauges | Pointe Chaurionde | |||||
Autres | Bornes | Montagne de Sous-Dine | |||||
Raquettes | Vercors | Rocher du Cléton | 750m+ 750m- | 26/1/13 | 5h | Avec 1 adulte | Beau temps le matin, se couvrant l'après-midi |
Raquettes | Vercors | Pic St Michel | 700m+ 700m- | 3/3/13 | 4h30 | Avec 1 adulte | Grand beau temps, très doux |
Raquettes | Vercors | Moucherotte | 750m+ 750m- | 10/3/13 | 4h30 | Avec 3 adultes | Belles éclaircies, très doux |
Raquettes | Bauges | La Cula | 600m+ 600m- | 9/2/13 | 5h | Avec 1 adulte | Couvert, quelques flocons, descente nocturne |
Raquettes | Pilat | Les Crêts | 300m+ 300m- | 12/1/13 | 4h | Seul | Couvert et froid |
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