Je lis dans son journal à la date du 20 mai 1910 ce petit texte qu'il a intitulé L'Apothéose de l'Idiotie ou Les Rois qui demandent une grenouille. Voilà un percutant réquisitoire contre la Quantité vénérée par la modernité protestante occidentale. Nous y sommes.
En
ce temps d’élections, j’ai entr’ouvert timidement et
péniblement le Manuel électoral Dalloz qui « se propose »,
dit l’Avertissement, « de faciliter à chacun, par une exacte
connaissance de la loi, l’exercice de ses droits et
l’accomplissement de ses devoirs électoraux ».
Dans
mon ignorance, jusqu’alors parfaite et certainement très coupable,
j’ai été stupéfait de l’étendue de mes droits. Il m’a
semblé que je découvrais un continent. J’ai appris avec une joie
que je renonce à exprimer, qu’il suffit d’être régulièrement
inscrit pour être admis au vote, que cela suffit au point que le
bureau ne pourrait exclure même un étranger, même un mineur, même
un individu privé de ses droits électoraux par suite de
condamnations judiciaires.
« Le
bureau (je recopie textuellement) n’a pas même le droit de
s’assurer que l’état physique, permanent ou accidentel, de
l’électeur permet de recevoir de lui un vote valable. Par exemple,
il doit admettre le bulletin d’un électeur sourd-muet qui ne
saurait pas écrire. Jugé en ce sens que le bureau ne saurait
refuser de recevoir le vote d’un individu qui ne jouit pas de ses
facultés mentales, s’il est inscrit. Le bureau ne peut pas,
d’autre part, refuser le vote d’un individu inscrit sur la liste
électorale en se fondant sur ce que cet individu, en vertu d’une
double inscription, aurait déjà voté dans une autre
commune. »
Ici,
commentaire marginal d’un lecteur astucieux qui m’a précédé :
« Si ce « déménagé » inscrit ici et là, est,
par dessus le marché, idiot, il votera donc deux fois! » Sans
doute. Pourtant « le droit de prendre part au vote est suspendu
pour les personnes retenues dans un établissement public d’aliénés ».
Conséquence : « Le fou évadé est essentiellement électeur
et, par suite, éligible. » Du même commentateur.
C’est
admirable. L’Urne bâille pour tout le monde, sans exception. Soyez
Chinois, apache ou Groenlandais; soyez au bagne, du ministère de
l’Instruction Publique, du bureau des Longitudes ou de la maison
Dufayel ; soyez académicien ou aviateur ; soyez cocu si cela vous
chante : vous êtes inscrits, tout est au mieux. Il ne tient qu’à
vous d’assurer le salut de la République et le bonheur du genre
humain. Car ces deux objets seront le résultat nécessaire et
tangible de votre vote.
On
comprend l’éloquence de cette image qu’il me fut donné de
contempler dans un récent numéro de l’Illustration : Un océan de
mains levées et de chapeaux au bout des cannes, avec cette légende
: «Le serment du parc de Treptow. Par 150000 mains levées, le
peuple de Berlin affirme sa volonté de conquérir le Suffrage
universel. » La Germanie entière nous envie cette toison d’or. Il
y a de quoi.
Dans
le Paradis terrestre toute l’espèce humaine socialisée, unifiée
dans la personne indiciblement féconde du Premier Homme était
sainte, par grâce et par nature, inondée de la lumière béatifique,
ruisselant de gloire et de beauté. Elle était comme un déluge de
joie dans un déluge de splendeurs et se promenait au Jardin de
Volupté, en la compagnie des tigres affables, des crocodiles suaves,
des hippopotames conciliants, parmi des végétations divines dont le
seul parfum guérirait tous nos malades et ressusciterait tous nos
morts. Eh! bien, tout cela est restitué par le Suffrage
universel.
Aux
âges de ténèbres où on ne le connaissait pas plus que la poudre à
canon ou la pomme de terre, il était généralement et obscurément
admis qu’un idiot devait être jugé tout à fait inapte à quoi
que ce fût. Quelques-uns, il est vrai, furent monarques ou princes
de l’Église et, quelquefois, non des moindres, mais plutôt par
naissance que par élection. Le suffrage, alors très restreint,
n’allait pas spontanément et de plain-pied aux crétins non plus
qu’aux hydrocéphales. Autant que possible, on choisissait en haut.
Aujourd’hui on choisit en bas et telle est la victoire de la raison
humaine démaillotée de ses vieux langes.
L’idiot
désormais est maître du monde, enfin! C’est lui qu’il faut,
c’est lui qu’on demande. Lui seul est capable de représenter, de
légiférer, de présider!
L’expérience
est faite. S’il y a quelque chose d’impossible, c’est
d’imaginer un homme, je ne dis pas supérieur, mais seulement doué
d’une intelligence rudimentaire, pouvant être jugé digne de faire
des lois ou d’exercer une fonction publique. Le crétinisme est
rigoureusement exigé.
J’aime
les inconnus. En voici un qui l’est à ravir. Il se nomme Henri
Barbot et gagne sa vie comme il peut dans un journal de province. Si
on lui rendait justice, les plus fiers quotidiens de Paris
s’honoreraient de sa collaboration, ou plutôt il serait mis en
état d’écrire en paix, dans sa maison, de nobles livres pour
l’illumination et le réconfort de ce qui peut nous rester encore
d’esprits généreux. J’ai beau regarder, je ne vois personne à
son niveau dans le monde de la pensée philosophique, lequel monde,
quoique devenu minuscule, n’est point beau à voir, il faut en
convenir, ni même ragoûtant d’aucune manière.
J’ai
donc consulté Henri Barbot sur le cas du Suffrage universel et
voici, en substance, quelle a été sa réponse. Il me faut
l’extraire d’une dissertation assez étendue que je voudrais voir
intégralement publiée dans quelque revue retentissante.
La
Divinité moderne, aussi bien pour les chrétiens et les juifs que
pour les athées, c’est l’idole Quantité, le dieu Quantum, avec
son culte plus exigeant, plus implacable que le Fatum
antique.
Autrefois,
il y a longtemps, quand les hommes avaient leur tête entre les deux
épaules, on savait que la notion abstraite du Nombre ne devait pas
être confondue avec la notion de Quantité. Il n’était pas
permis, même aux enfants, d’ignorer que la Quantité, c’est le
corps matériel, la tendance inférieure du Nombre, et que sa
tendance supérieure, son esprit, sa part de lumière, c’est la
Qualité.
La
personne mystérieuse du Nombre dont nous ne connaissons ni le
commencement ni la fin, est à la disposition de l’homme sous ces
deux espèces. Parent du Nombre absolu, l’homme ne peut pas ne pas
connaître, d’instinct fondamental, cet endroit et cet envers du
Nombre abstrait. C’est le tissu même de sa conscience. Aussi ne
lui est-il pas permis de dire après son choix : « J’ai agi
sans connaissance de cause. » Il a conscience de ces deux
aspects, comme il a connaissance de la verticalité et de
l’horizontalité qui symbolisent si bien les deux tendances...
S’il
y eut une époque où les hommes négligèrent la Quantité pour se
tourner exclusivement vers la Qualité, c’est incontestablement le
Moyen Age et cette époque peut nous offrir le spectacle ou du moins
un avant-goût du spectacle qu’aurait pu donner au monde le plein
épanouissement de cette tendance, mais il fut traversé brusquement
et fauché par la Renaissance. Tendance verticale des lignes,
élancement des ogives, amincissement et dégagement des clochers,
des flèches. L’époque des donjons, des beffrois, des cathédrales,
symbolisait ses tendances par des œuvres en hauteur...
L’époque
moderne, au contraire, allonge dans le sens horizontal ses ateliers,
ses usines, ses tunnels, ses chemins de fer. L’effort de l’homme
rampe à la surface de la planète. Aucune de ses œuvres ne peut
être appréciée autrement qu’en longueur. L’ordonnance, la
proportion, ce qui qualifiait l’œuvre n’existe plus. C’est au
kilomètre et l’homme ne manque pas de proclamer magnifiques les
vois ferrées les plus longues. Un tunnel de 10 kilomètres est dix
fois plus beau qu’un tunnel de 1 kilomètre. C’est que la
Quantité est essentiellement destructrice de la Qualité, si elle ne
lui est soumise. Égaliser, niveler est pour elle d’une importance
vitale et elle exige l’anéantissement de tout ce qui la dépasse.
C’est une succession indéfinie de quantités perpétuellement
égales.
Canaux,
voies ferrées, lignes télégraphiques ou téléphoniques, paquebots
express allant transmettre partout les oracles du nombre quantitatif
: de la Bourse, quantité de l’argent ; de la Loi démocratique,
quantité de l’opinion; et cherchant à violer, jusque dans le
dernier recoin du globe, la magnifique liberté de ceux qui rejettent
le nombre __ c’est-à-dire le chiffre, le numéro __ par amour de
l’Unité.
Voyez
ces usines dans lesquelles chaque ouvrier est l’élément, toujours
le même, d’une addition plus ou moins énorme.
Voyez
la guerre où tout courage individuel, tout héroïsme va être
supprimé par un explosif plus terrible, par un plus grand
coefficient d’expansion des gaz. Voyez les mœurs : les mariages
conclus par la quantité de l’argent ; l’amour de la famille
subordonné à la quantité de l’argent ; la liberté de penser, de
dire et de faire, proportionnée à la quantité de l’argent ; la
beauté, la vertu, l’intelligence, toutes les qualités enfin,
taxées suivant la quantité d’argent qu’elles peuvent procurer,
tout en un mot ramené à une valeur marchande, autant dire la
prostitution universelle...
La
Qualité ne peut s’exprimer à nous que par un symbolisme. Il faut
qu’un homme, conscient d’une manifestation supérieure du Nombre,
force la matière soumise à la Quantité qui est son expression, à
répéter analogiquement, dans la tendance intérieure, ce qu’il a
connu de la tendance supérieure. C’est la soumission absolue de la
Quantité que l’artiste a maîtrisée et qui incarne, dans le temps
et l’espace, aux yeux des hommes, l’harmonie incorporelle
entrevue. En fixant dans la matière sa conception, l’artiste a, en
quelque sorte, créé...
En
résumé, le Nombre est conçu, en tant que Qualité, par la face
supérieure de notre esprit et conçu en tant que Quantité par sa
face inférieure. C’est donc la face inférieure de l’esprit
humain, son mode de conception le plus bas, qui régit en maître, à
l’heure où nous sommes, les intérêts majeurs de la
société....
Le
Protestantisme, en déchaînant la préférence pour la Quantité,
s’est mis en tête du cortège triomphal de cette reine du monde.
Et il y fut installé à tout jamais quand, après avoir conquis
Henri VIII par les sens, il eut dicté à la volonté d’Elisabeth
cet acte de soumission à la déesse du Plus-ou-Moins : « Que
Dieu me donne quarante ans de règne, je me passerai bien de son
ciel! » Dieu qui, sans doute, ne regarde pas à la Quantité,
lui fit bonne mesure. Elle a régné quarante-cinq ans et on aime à
croire que, depuis ce temps, elle a appris à se passer de la Qualité
éternelle. Modelée sur cette parole, l’Angleterre ne pouvait
manquer de prendre le pas sur les autres nations dans un temps où,
grâce à une connaissance exacte du prix des choses, le commerce n’a
plus à craindre la concurrence déloyale de Dieu offrant son ciel
gratis pour tout le monde.
La
préférence pour la notion de Quantité, portant avec soi la haine
de la Qualité, règne donc en maîtresse dans la société
chrétienne tout entière, car les catholiques ont suivi le
mouvement. Depuis la Réforme, elle développe peu à peu toutes ses
conséquences et nous approchons de son plein épanouissement. Si
rien n’y met obstacle, tout ce qui est un privilège naturel ou une
supériorité acquise, tout ce qui est éclatant, beau et grand, tout
ce qui est qualifié , en un mot, va disparaître.
L’homme
a choisi la Quantité, parce qu’elle ne peut admettre ni le
Superlatif ni le Comparatif. Elle est elle-même le Positif __ par
conséquent le dispositif. C’est une divinité assise ou couchée
par terre à la portée de chaque électeur. Tout ce qui prétend se
tenir debout déchaîne sa rage et périra ce qui reste de Qualité
dans le monde est caché et prisonnier au fond de certains cœurs,
comme est prisonnier lui-même, au fond de son palais, le Souverain
Pontife, image terrestre de la Qualité suprême.
J’ai
accueilli cette réponse, véritablement transcendante, comme si elle
m’était venue de Dieu même et je ne vois pas le moyen de
prononcer d’une manière plus décisive contre le Suffrage
Universel envisagé tel que la suprême sottise du genre humain, le
gâtisme social, la paralysie générale des peuples, après quoi il
ne peut plus y avoir que la plus ignoble des morts.
« Si
la Providence », conclut mon ami Barbot, « ne suscite pas
un homme capable, par les qualités de son nom, de son âme, de son
intelligence et de son énergie, de faire le contrepoids nécessaire,
il faudra bien alors que le peuple paie pour son propre salut. »
« Mais, me demandez-vous, faudra t-il donc voir couler le sang
des martyrs? » Je vous répondrai : « C’est probable. »
Et si vous ajoutez : « Ce monde en trouvera t-il encore? »
alors je vous répondrai sans hésiter : « J’ en suis sûr
! »
Eh!
oui, on en est là, et malheur à qui ne le voit pas. Des martyrs, il
y en aura peu, c’est probable, infiniment peu. Mais n’y en eût-il
qu’un seul, Il aurait le terrible et prodigieux honneur
d’accomplir, après Notre Seigneur Jésus Christ, la prophétie de
Caïphe : Expedit
unum hominem mori pro populo, ut non tota gens pereat.
Le
suffrage universel, c’est l’élection du père de famille par les
enfants. J’ai écrit cela je ne sais où. C’est donc l’extrémité
de la démence. C’est l’immolation frénétique, systématique et
mille fois insensée de la Qualité par la Quantité, par conséquent
la course de plus en plus enragée vers l’ Inqualifiable.
Les
juges cités au commencement de cet article sont dans la logique la
plus rigoureuse, le principe d’expansion indéfinie de la Quantité
ne permettant pas un autre point d’arrivée que l’Infinitésimal
humain dans la petitesse de l’esprit, dans la bassesse du cœur,
dans l’idiotie. Les élections, chaque fois, témoignent d’une
accélération inouïe, fatale, vraiment symbolique et prophétique.
Je ne sais plus ce qu’il y avait naguère, des chiffres quelconques
déjà effrayants. Aujourd’hui, ce matin même, 9 mai, on marche
avec plus de cinq cents idiots résolus sur un peu moins de cent
imbéciles déterminés. Et voici que la comète approche pour
confondre, s’il plaît à Dieu, les deux armées.
Les
inexcusables, les impardonnables, ce sont les chrétiens,
c’est-à-dire les catholiques, lesquels ont ou devraient avoir, à
défaut de tout génie, la pratique des sacrements de l’Église,
l’Eucharistie qui confère le Custodiat éternel, en d’autres
termes la préférence déterminée de ce qui est en haut, le mépris
absolu de ce qui est en bas, l’assurance plénière et l’appétition
infinie d’une vie supérieure. Or, c’est précisément le
contraire. Cela est à confondre la pensée.
Athées
inconscients pour la plupart, mais athées pratiques, à épouvanter
les démons, ils vont jusqu’à prétendre que c’est leur devoir
de recueillir les fruits de l’arbre maudit où s’est pendu le
mauvais apôtre et où ils finiront par se pendre tous en crevant par
les intestins ; que c’est une obligation religieuse pour eux de
donner leur vote à tel ou tel prostitué qui leur paraît un
sauveur, simplement et bassement parce qu’il ne les dépasse pas.
Les
« perfides juifs » qui avaient tout de même le sens de
l’attraction supérieure, avaient cloué Dieu en haut. Les
catholiques le clouent par terre, au niveau de la gueule des chiens.
Le plus savant des anges ne pourrait plus leur faire comprendre que
la multitude n’est rien, qu’on ne peut être sauvé ou délivré,
comme l’enseigne l’histoire des siècles,que par un seul homme
très haut, qui offre sa vie, et que même l’oligarchie la plus
précieuse ne vaut pas un sou de plus que ce que vaut son chef. Mais
où l’impuissance du plus grand ange serait surtout manifeste,
c’est lorsqu’il entreprendrait de montrer que leur bulletin de
vote soufflette Celui qui les a seul rachetés au prix de son Sang et
dont ils se prétendent les adorateurs.
Les
Maîtres chrétiens, ceux qu’on nomme les Saints, et dont l’Église
a placé les ossements sur ses autels, se sont usés à enseigner,
par la parole ou par l’exemple, qu’il n’y a que la prière sine
intermissione,
la parfaite confiance en Dieu, le déplacement des montagnes par la
seule foi, le miracle enfin, et que tout le reste est billevesée. Il
paraît bien aujourd’hui qu’ils ont enseigné cela tout à fait
en vain.
Hier,
dimanche 8 mai, huitième anniversaire de la destruction soudaine et
brutale de Saint-Pierre Martinique, on faisait la fête de Jeanne
d’Arc béatifiée et c’était, en même temps, le ballottage.
L’occurrence est fantastique. L’archevêque de Paris, qui avait,
tout dernièrement, conseillé à ses fidèles diocésains de
pavoiser et d’illuminer en l’honneur de la Pucelle, a tout à
coup décommandé cette manifestation, afin de s’associer au deuil
de l’Angleterre, car notre ineffable pontife a ceci de commun avec
les plus grands saints, qu’il ne laisse échapper aucune occasion
de se faire mépriser. Il a eu ce tact, qu’on ne peut assez
admirer, de sentir l’inconvenance qu’il y aurait à glorifier
Jeanne d’Arc, juste au moment où la sentimentale Angleterre est en
train de pleurer son plus gros cochon. Cela nous met à une certaine
distance des Martyrs et des Thaumaturges, n’est-ce pas? mon cher
Barbot.
Il
est tout à fait probable que ce grand chef religieux eût fait une
avantageuse figure devant les Anglais, au procès de Rouen, s’il
avait pu vivre et pontifier en 1431 et on peut considérer comme
certain que, faute de mieux, il condamne aux feus éternels les rares
catholiques modernes, trop français à ses yeux, qui vomissent de
dégoût à la seule pensée de faire un choix dans le lupanar des
candidatures électorales.
Donc,
pendant qu’on accrochait ou qu’on décrochait guirlandes et
girandoles, le ballottage fonctionnait, les dévots de Jeanne d’Arc
étant descendus à la cuisine pour conditionner fraternellement,
avec des républicains ou des socialistes variés, tel ou tel
bouillon destiné à des chrétiens d’une autre chapelle. Les uns
et les autres ont ainsi obtenu un mastic de représentation
nationale, amalgame quantitatif de non pareils saltimbanques et
d’irrémédiables idiots, nul Moïse, d’ailleurs, n’ayant élevé
les mains au ciel pendant le combat.
Qu’une
occasion nouvelle se présente, les catholiques accompliront leur
devoir de la même façon, mais forcés, par la nature des choses,
par le despotisme accepté du Nombre aveugle, de chercher toujours
plus bas, à des myriamètres innombrables au-dessous de la haute
Croix du Rédempteur, jusqu’à rencontrer le vrai Dieu des lâches,
Satan lui-même, qui les prendra par la main et les conduira, plus
bas encore, dans ses Ténèbres.