lundi 22 septembre 2008

Faut-il encore s'intéresser ?

Moi je n'y arrive pas. Le cirque médiatico-politique est trop usant. Prenons le PS par exemple. Quelqu'un comprend-il ce qui différencie Royal de Delanoë et d'Aubry ? On voyait bien ce qui séparait Fabius de Strauss-Kahn, mais là je serais bien incapable d'y voir des différences idéologiques : le seul sujet de discussion est donc de savoir qui sera calife à la place du non-calife... très intéressant. Mais ce n'est pas grave, ce n'est pas comme s'il y avait des raisons de s'opposer au pouvoir en place, qui est si gentil et qui fait si bien son travail. En effet, Sarkozy a vaincu les pirates ! Et on se bouscule pour tenir la couronne de lauriers au-dessus de sa tête lors de son triomphe, où il serait de mauvais goût de rappeler certaines affaires. Tapie reçu à l'Elysée ? Chut. France 24 décimée (mélange des genres Kouchner - Ockrent) ? Chut. La crise financière ? plus tard, plus tard. Les prisons ? Ah non alors, vous voulez quand même pas mettre les détenus à l'hôtel ? Bon... Alors on ne dit rien.
On peut quand même s'amuser de la cacophonie gouvernementale. C'était drôle la taxe pique-nique. Mais c'est fini. Bon c'était peut-être la plus justifiée des innombrables nouvelles taxes décidées par ce gouvernement dont le chef avait promis pendant la campagne qu'il allait baisser de 4 points les prélèvements obligatoires ; et qu'il irait chercher la croissance "avec les dents". De fait, tout le monde, jusques et y compris le leader révolutionnaire Pierre Méhaignerie, savait parfaitement que c'était intenable, mais il l'avait promis. Au lieu de cela, il prend la menace de récession "dans les dents" et multiplie les nouvelles taxes que seuls les plus riches, Dieu soit loué, n'auront pas à subir grâce au bouclier fiscal. Merci au Président qui fait ce qu'il dit et dit ce qu'il fait. En vérité, on sature. Sarko parvient à faire de certains des révolutionnaires, c'est amusant. Quant à moi, j'ai clairement plus envie de réfléchir aux apports de penseurs d'une gauche radicale disparue ou presque que de commenter le petit jeu démocratique qu'on nous donne en représentation depuis un peu plus d'un an... C'est peut-être laisser le champ libre à Sarko et aux clowns du PS malheureusement. Mais ces gens-là sont trop forts pour nous.

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