lundi 19 septembre 2016

Charline la sarkozyste

Bonjour la France Internet! Bonjour Charline! Tu permets que je t'appelle Charline... on n'a pas idée d'être Belge et d'avoir du H, du O du E, dans tous les sens... peux pas t'appeler François comme tout le monde? Bref!

T'en as glissé une belle à notre ami venu tout pour la France, la France tout court lui. Une bien belle quenelle, mais ça tu ne peux pas le dire à l'antenne respectable de la France inter! Tu en as glissé une belle, on s'arrête là et on comprendra comme on voudra. 

Il en a fait une tête le Paulo! quand tu lui as parlé de son alter gros ego Nicolas!... C'était pas beau à voir... Déconfit le canard! pauvre pauvre petit canard. Je me souviendrai toujours de la façon de ma sœur,en CP, d'écrire le nom de ce volatile : conard. Il y avait une faute, en effet. Disons que Nicolas est un cannard. Et comme disait Chaval, qui lui aussi était écrit avec une faute, les oiseaux sont des cons.

C'est dur l'orthographe, surtout le belge. Bon. Charline, la France Internet ne regarde plus beaucoup la télévision. Oui, c'est encore plus ridicule quand on écrit son nom en entier. Televisionus rex. Disparue! En cours! de disparition... Bientôt l'astéroïde!... Parfois, un zeste de TV arrive sur la France Internet. Et ça t'est arrivé. Grâce à ta quenelle. Ah! je t'embête avec ça, mais c'est vrai que nous, sur la France Internet, ne comprenons rien aux codes moraux des temps préhistoriques de televisionus rex. Ah! on n'est pas à se demander si on est train de "sodomiser (ah bon) les victimes de la Shoah". Et parfois, nous avons du mal à imaginer comment vivaient les hommes et femmes de cet ancien temps : devoir swinguer entre les trappes du Pouvoir : "Complotiste"! aïe... "Fasciste"! ouille... "Antisémite"! argh!...

Quand on est expert en un tel swing, on nous offre des "cartes blanches" en direct et en prime time comme on dit dans la langue de l'Occupant. On voit immédiatement que moi, malgré mon amour pour Count Basie, je ne sais pas swinguer! Je compare les USA à l'Allemagne nazie : "anti-américain"! "négationniste"! "populiste"! "fasciste"! "antisémite"! mon compte est bon. Mais pas le tien, Charline. 

Te voici donc, ce soir-là, pour t'occuper de Paul Bismuth. Ah! ce n'est certes pas la Salamé, qui nous balance carrément une tirade toute d'admiration remplie pour l'un des plus beaux discours politiques de ces dernières années (l'oeuvre du Paulo!), ni le Pujadas, qui vont montrer les griffes. Encore que, le Pujadas, dont on peut désormais douter de la santé, s'est oublié jusqu'à accuser le Paulo d'avoir fait tuer son ami Mouammar. Je veux bien voir la mouche qui a piqué le Pujadas à ce moment-là. Cette mouche-là aussi, a certainement fait le geste de la quenelle!

Je vais faire mon difficile, mais j'ai été déçu. Carte blanche? En 3 minutes - tu parles d'une carte blanche!... - on a tout de même le temps de lancer le dixième du palmarès de Paul Bismuth, de manière à ce qu'il la ferme, de manière définitive. Mais non! il est là et toujours là. Il reviendra demain, et après-demain. Juste un petit goût piquant dans la bouche pendant quelques minutes.

Charline, je crois que cet échec, c'est la preuve que c'est la cible qui n'était pas la bonne. Ça c'est notre point de vue, depuis la France Internet. On s'en fout de Sarko. Lui ou Hollande... Juppé tiens! le meilleur d'entre nous. Et pourquoi pas Macron! Un Banquier directement! 

Ce Qu'il Faut Détruire est beaucoup plus que Paul Bismuth. Nul besoin d'amuser la galerie en jouant petit. L'oncle Ben l'avait expliqué : tue une baleine, tu as les écologistes, le Commandant Cousteau le monde entier sur le dos ; mais décime un banc de sardines, j'aime autant te dire qu'on t'aidera à les mettre en boîte... Voilà! Nous, la France Internet, en tant que sardines, nous aimerions renverser la Baleine politicienne. Avoir tout le monde sur le dos. 

J'avoue... ce serait embêtant, un peu... ça nous priverait de tes émissions. Mais ça fait de toi, Charline, quelqu'un qui participe à ce jeu où il est écrit que Paul Bismuth est gagnant. Charline, tu es sarkozyste, au fond! Encore un effort! Et même, si tu lis, j'annule tout!



dimanche 3 janvier 2016

Demain, la révolution.com


Il est très bien fait. C'est une bonne base. C'est même probablement indispensable pour quiconque s'abreuve habituellement à la télé. 

Le hic serait d'en rester là. Le voir et n'en tirer aucune conséquence concrète. Mais aussi, le voir et s'en tenir aux solutions proposées par le film. 

Tout cela est très bien, des exemples formidables partout dans le monde. Pourtant, ce n'est pas assez radical. Rapidement, ce qui manque et pose problème, de mon point de vue : 

- C'est très bien d'aller aux 4 coins du monde pour trouver des solutions un peu partout... on pouvait tout trouver ici en France. Puisque l'un des thèmes du film est la connexion (locale), il est tout de même plus facile de former un réseau concret pour penser et agir avec des personnes comme Lydia et Claude Bourguignon, Etienne Chouard, André-Jacques Holbecq, Sylvain Rocheix, etc. qu'avec des personnes qui disent ou font la même chose en Inde, en Finlande, je ne sais où. Le film pouvait servir à ça, aussi?

- Je ne connais pas les intentions des auteurs à ce sujet. Mais, faire intervenir ces acteurs et actrices français, qui participent au débat public, aurait été beaucoup plus sulfureux, évidemment. C'était prendre le risque de se faire traiter de conspirationniste, et autres joyeusetés. 

- Mais c'est justement là un nœud essentiel. Qui a le contrôle de la parole publique, et de l'espace public, et comment il est maîtrisé. Pourquoi ce film est-il possible, et promu? On peut dénoncer vaguement "les multinationales", ça ne mange pas de pain et ça continuera bon train. On ne peut pas décortiquer les mécanismes du pouvoir capitaliste/"démocratique". Si les structures ne sont pas en danger, alors on peut vous laisser déblatérer. 

- Islande! L'exemple est très bon. Pourquoi diable les Islandais sont-ils bloqués? Comment pourraient-ils se débloquer? Là, le film, manque de profondeur historique. Nous, abreuvés de Guillemin, nous savons bien que dès que le Peuple se mêle de ce qui ne le regarde pas, il est purement et simplement fusillé. 

- Autre manque de profondeur / radicalité. "Notre démocratie pourrait disparaître". "Les Etats-Unis ne seraient plus une démocratie". Nous n'avons jamais été en démocratie. C'est fait, clair net et sans bavure : nous sommes dans une oligarchie ploutocratique depuis la Révolution. 

- Question du Pouvoir, donc du rapport de forces. On ne nous laissera faire que ce qui ne touche pas aux structures. Sinon, il faut se préparer à être fusillé. Le micro-crédit? Jacques Attali s'en frotte les mains. Nous, Jacques Attali, nous voulons l'envoyer sur orbite. Blague à part... tout est là. 


Bon, voilà... j'ai beaucoup aimé le film. Dans le meilleur des cas, pourtant, il amènera à une révolution virtuelle. On a besoin de plus.