dimanche 30 mars 2014

Le parti de l'abstention - la vraie démocratie

Battre un record sans rien faire, aucun sportif au monde ne l'aurait fait. 

Et pourtant, à chaque élection, ou presque, le record est battu. C'est l'occasion de sempiternelles leçons de maintien sur les droits et les devoirs du citoyen, mon cul sur la commode. Que ces leçons viennent des honnêtes gens, c'est dans l'ordre des choses. Qu'elles viennent, au contraire, des "citoyens", c'est plus triste. 

- "Si tu ne votes pas, tu ne fais rien". 

- "Si tu ne votes pas, tu laisses la droite passer".

- "Si tu ne votes pas, le Croquemitaine FN va passer".

- Et caetera. 


Les morts pour la démocratie

Bon. On entend aussi, et c'est le plus dramatique : "Des gens sont morts pour avoir le droit de vote, et se battent encore pour ça dans d'autres pays." 

Le fait que des homines sapientes sapientes (au moins) se soient battus pour quelque chose ne fait pas la valeur de la chose. Petit point godwin pour plaire aux honnêtes gens : des homines sapientes sapientes (au moins) se sont battus pour l'avènement du nazisme! Devons-nous en conclure que faire entrave au nazisme, c'est une trahison inadmissible envers les amis d'Himmler et les zozos d'aujourd'hui en Ukraine? Même un homo sapiens (tout court) comprendrait l'absurdité de la chose. Alors, pourquoi nous bassine-t-on avec ça?


Bon. L'occasion, aussi, de revenir sur la "démocratie" (résumé complet ici). Ça commence à être rabâché ici, mais l'élection ce n'est pas la démocratie, mais son contraire : l'aristocratie, et de nos jours, l'aristocratie par l'argent soit la ploutocratie. Qu'il est dur de se faire comprendre! Deux siècles de propagande sur ce mot "démocratie". Avant 1789, tout le monde savait ça. En tant que démocrate, je ne vais plus voter. 

Cette position est très rarement comprise. A ceux qui s'étonnent, je suggère de réfléchir à ceci : les bâtisseurs du système "démocratique" avaient en horreur la démocratie (la vraie). Ces Voltairiens, qu'on peut retrouver toute l'histoire de la République durant, ne peuvent pas avoir donné à la canaille ce qui les révulsait! 

Aujourd'hui, l'abstentionniste est accusé d'être un "citoyen passif". Tiens, c'est d'ailleurs ce qu'avait inventé l'abbé Sieyès : distinguer les citoyens actifs des citoyens passifs. Lui, c'était selon leur argent. Et, comme le rappelait Guillemin, c'était un chef-d'oeuvre d'humour noir puisque ceux qu'on appelait passifs, étaient ceux qui n'avaient pas le droit de vote. 

Depuis Sieyès, les honnêtes gens se sont ralliés au suffrage universel, à l'époque de Thiers, parce qu'ils ont compris alors que c'était le meilleur moyen de préserver les grands intérêts. 

Des "citoyens passifs" au référendum de 2005, on voit bien que la ligne directrice, c'est qu'on ne demande pas son avis à la populace. Mais on le lui fait croire. 

Les leçons de morale ne fonctionneront plus.

Faut-il charger la mule?

La MUL, ou Marche Ultra-Légère me revient aux oreilles. L'idée est de marcher le plus léger possible. Soit. L'argument (l'un des) : le poids c'est la peur. 

Ce qu'on emporte reflète nos peurs. C'est tout à fait exact. Mais, la peur est utile, de même que la douleur. 

L'idée est alors de faire le tri entre les bonnes et les mauvaises peurs. De quoi convoquer les Inconnus. 



Bref. J'emporte toujours plus et trop. Donc, j'ai peur. Par exemple, j'ai peur du froid. Ou, de la soif. Je reviens quasiment systématiquement avec 1 litre d'eau encore dans mon sac. J'ai sans doute peur, aussi, de l'oubli, de la confusion... d'où les images et les mots. Mais les mots, eux, ne pèsent rien dans le sac.

Peur aussi, peut-être, de mon ignorance... d'où mes recherches d'informations sur les plantes les animaux les lieux les roches etc. Elles non plus ne pèsent rien. Sauf en pensées. Or, "la pensée pèse" est un pléonasme.

Et le chemin vers l'autonomie? de quoi faut-il se délester? de quels objets? de quelles pensées?

Je crois que je suis encore bien faible. Mais, je chemine. Un passage de Also sprach Zarathustra m'est aussi revenu aux yeux :

Et c'est toujours à contre-cœur que j'ai demandé mon chemin, cela me fut toujours contraire! J'ai toujours préféré interroger et essayer les chemins eux-mêmes.
Essayer et interroger, ce fut là toute ma façon de marcher: et, envérité, il faut aussi apprendre à répondre à de pareilles questions !Car ceci est de mon goût : ce n'est ni un bon, ni un mauvais goût,mais c'est mon goût, dont je n'ai ni à être honteux ni à me cacher.
"Cela est maintenant mon chemin, - où est le vôtre?" Voila ce que je répondais à ceux qui me demandaient "le chemin". Car le chemin - le chemin n'existe pas.
Ainsi parlait Zarathoustra.

Peut-être ne suffit-il pas de cheminer, mais de savoir qu'on chemine et plus encore qu'on chemine sur son propre chemin. Son propre chemin, son chemin boueux vers le cœur (Bernanos). Peut-être?

vendredi 28 mars 2014

La gauche s'unit par le vide

Le PS rêve d'union de la gauche, ce qui est curieux pour un parti de droite. En cette période de déroute électorale, ses membres les plus éminents et distingués multiplient donc les appels au "rassemblement" et même à la "mobilisation des abstentionnistes". 

Michel Sapin, lui, travaille. Et c'est normal, c'est son job, le travail. Et voilà ce que ses communicants ont cru bon de lui faire dire :
1/ "les chiffres du chômage vont dans la mauvaise direction"
2/ "mais il faut maintenir le cap"
3/ "et il faut aller plus rapidement"

C'est une opération rondement menée. La gauche unie!... dans l'abstention! 


C'est la joie des luttes contemporaines. Il y a la "lutte contre la haine", qui renforce de manière admirable la haine ce pays. Et il y a la "lutte contre le chômage", qui renforce tout aussi bien le chômage. C'est magnifique. 


Nous, à gauche, pensons un peu différemment, il faut bien le dire.

La lutte contre le chômage? Non, merci. Mieux vaut penser "le salariat comme classe révolutionnaire" avec Bernard Friot. On aura la décence de ne pas interroger M. Sapin sur ces questions. Le sire est plus responsable.


"Construire le salariat comme classe révolutionnaire" par Bernard Friot from Les Films de l'An 2 on Vimeo.

mardi 25 mars 2014

Corcuff versus Lordon, la gauche en double impasse

Philippe Corcuff était parti de Charlie Hebdo, qu'il a assez tôt dénoncé avec lucidité. Bon. Depuis, ses prises de position me laissent pourtant perplexe. Ces jours-ci, ça dépasse les bornes. Cet article du 21 mars ferait sourire s'il était l'oeuvre d'un antifa de bas étage... 

Il se pose en défenseur de l'altermondialisme des années 90. D'ac! et quel en est le bilan, monseigneur? A ce titre, il attaque les figures... les "intellectuels adulés" à la gauche de la gauche... faut insuffler un peu de perfidie... sous-entendre, insinuer qu'ils sont quasiment les gourous d'une secte de décérébrés prêts à gober tout et n'importe quoi pourvu que ça brille un peu. Il n'y va pas à fond, on le sent sur la retenue et c'est dommage, parce que d'autres y vont franco et sont nettement plus rigolos : Caro Fourest, Cricri Barbier, nous font rire tous les matins (ah! oui, je suis un tantinet critique envers les médias, désolé Philippe). Corcuff, lui... 

Les  cibles? Todd, Lordon, Durand, Ruffin. Accusés de réduire à néant l'internationalisme dans un contexte de "national-racisme". National-racisme? Je n'ai pas lu Kaufmann, mais d'où ça sort, ça? D'un livre... mais de quelle réalité?

La critique de Montebourg est édifiante. Ce n'est pas ici qu'on lira des lignes de soutien à ce triste sire conducteur de train sur une voie de garage. Mais le paragraphe qui lui est consacré par Corcuff est assez pathétique, réduisant le livre du futur-Ministre à des clichés racistes. Le pire étant la dernière phrase : le made in France c'est cocardier et productiviste. Et hop! la décroissance passera par tous les avions et cargos du monde. 

Vient le gros morceau de la démondialistion : Todd. Lui, il est accusé d'essentialisme. Ce qui est une grosse tare. N'en discutons même pas : il est absurde de prétendre que Todd parle de structures familiales fermées et figées dans le temps, il martèle systématiquement le contraire. Simplement, il prend des photographies : à cet instant T, telle population est avec une structure familiale précise. Evidemment, on peut ajouter que de tels fondements civilisationnels et anthropologiques ne changent pas du jour au lendemain, tout cela prend du temps, mais ça évolue. Jamais Todd n'a prétendu le contraire, c'est absurde. 

Lordon, ensuite. Il est accusé de confondre "souveraineté populaire" et "souveraineté nationale" et donc de vouloir revenir au nationalisme. Corcuff ne voit pas, en effet, que Lordon réhabilite la "souveraineté populaire". Lordon ne réhabilite pas la Nation, il réhabilite le Peuple. Pas de démocratie sans souveraineté populaire. Or, aujourd'hui, qui fait peuple? On peut regretter qu'il n'y ait pas de peuple européen, ou de peuple charento-centrais, ou de peuple mondial. C'est plutôt mon cas, c'est certainement aussi celui de Lordon. Mais, on peut regretter aussi que ce soit l'Etat qui décrète le Peuple... on peut préférer que le Peuple fasse la Patrie. Ce n'est pas à quelques oligarques de former manu militari un peuple européen. Aujourd'hui, il n'existe donc pas. Il n'y a donc aucun espoir démocratique au niveau européen actuellement. En tant que démocrate, il nous faut donc partir de ce qui nous constitue Peuple, pour le dépasser ensuite. 

Il est agaçant d'être dans cette impasse à deux têtes pour la gauche. Nous, nous accusons les Corcuff de faire le jeu de l'impérialisme, du colonialisme, de l'oligarchie. Et eux, ils nous accusent de faire le jeu du nationalisme, du racisme, du populisme. 

Nous sommes (tous, je crois) internationalistes. Pourquoi? 1/ parce que les nations sont (encore) l'espace de la démocratie potentielle 2/ parce que nous nous pensons comme des ponts vers l'Autre et que nous entendons tisser des solidarités (de classe?) par-delà les nations. J'aurais envie de citer Péguy, mais Corcuff prendrait cela pour une référence rouge-brune, non? Je le fais, quand même!...

Notre socialisme [...] n'était nullement antinational. Il était essentiellement et rigoureusement, exactement international. Théoriquement il n'était nullement antinationaliste. Il était exactement internationaliste. Loin d'atténuer, loin d'effacer le peuple, au contraire il l'exaltait, il l'assainissait. Loin d'affaiblir, ou d'atténuer, loin d'effacer la nation, au contraire il l'exaltait, il l'assainissait. Notre thèse était au contraire, et elle est encore, que c'est au contraire la bourgeoisie, le bourgeoisisme, le capitalisme bourgeois, le sabotage capitaliste et bourgeois qui oblitère la nation et le peuple.

Comment en sortons-nous?

mercredi 19 mars 2014

Le poisson d'avril démocratique

Il y a quelques semaines, le parle ment a décidé de reconnaître le vote blanc. Le parle ment a peur de l'abstention. Comme d'habitude, il s'agit d'une entourloupe. Le vote blanc sera effectivement décompté séparément des votes nuls ; mais, il ne sera pas pris en compte dans les suffrages exprimés. Or, c'est bien la seule chose qui puisse compter : 

Election => le vote blanc l'emporte => on renvoie à la maison tous les candidats, éliminés, et on organise une nouvelle élection, jusqu'à ce qu'un candidat finisse par l'emporter. 

Mais ça, il est évidemment strictement impossible qu'un parle ment le décide. On voit rarement un crocodile se présenter dans une maroquinerie, comme rappelait l'autre...

Donc, une blague. Les Elus (sur Eux la Paix!) espèrent peut-être ainsi faire réduire l'abstention de 1 ou 2 points. Magnifique. Mais attention, cela ne saurait empêcher nos Elus (sur Eux la Paix!) de dispenser des leçons de maintien à travers le monde sur les bonnes manières de consulter le peuple...

Mais le plus beau : l'entrée en vigueur de la Blague... le 1er avril

Fabuleux! ça se passe de commentaire.

Mais en voici, quand même!...


dimanche 9 mars 2014

Ski à Guéry

Petit tour de piste à ski de fond, au-dessus du lac de Guéry, et avec vue sur l'escapade d'hier au Puy Corde.


Puy Corde
Panorama Puy de la Tache, Puy de la Monne, Puy Barbier, Puy de l'Angle, et Massif du Sancy

samedi 8 mars 2014

L'égalité des chances - la dernière victoire du capital

Aux temps jadis, je parle presque le temps de Don Quichotte! on n'a pas connu on peut pas imaginer, se transporter, non! Au temps jadis, il y avait des exploité(e)s. Des exploité(e)s! des aliéné(e)s... des dominé(e)s... Horresco referens!... Les Temps Obscurs. 

Aujourd'hui, grâce à Dieu et aux banksters, c'est fini. Il n'y a plus d'exploité(e)s. Chansons et galipettes! Ritournelles! Heureuse époque! que celle de l'égalité des chances.

Liquidons l'expression avec les armes du Kapital. Le concept n'est pas... opérant. Figurez-vous, quand on nous montre des "exploité(e)s", notre sang ne fait qu'un tour : "Comment? des exploité(e)s! les malheureux! mais qui ose les exploiter?"; et, ça peut même se poursuivre en : "sortez les fourches et les piques!" Bref, l'exploitation? un processus contre lequel on a envie de penser et d'agir.

Et "l'égalité des chances"? Le refrain est différent, un peu. "Hé mon vieux, t'as pas eu de bol, c'est dommage pour toi" (version de gauche) complété par "T'aurais pu faire un peu plus d'effort, on a tous eu les mêmes chances" (version de droite). L'essentiel : on va pas faire! ni même penser! la révolution pour des gusses qui manquent de chance et/ou de courage. 

Il est là le génie de l'expression : il renverse la chaîne de responsabilités. La société est organisée de telle manière à ce qu'il y ait un ordre social... Avant, on pensait l'organisation sociale responsable et il fallait donc en changer. Aujourd'hui, ce sont les victimes de l'ordre social qui en sont responsables et : eux doivent changer. 


Et maintenant, avec nos armes!...

L'égalité des chances? Bug! Avant, on appelait ça un oxymore. Vous avez constaté, j'imagine avec effroi ou irritation, que je ne cesse de revenir en arrière. Je préfère oxymore à bug, je l'avoue. Revenons à nos moutons. Soit c'est l'égalité, soit c'est les chances. L'autre annule l'un. L'égalité des chances, c'est l'Aveu! l'aveu de l'idéologie capitaliste, la Valeurs. Et je rappelle : valeurs du capitalisme = valeurs du sport. 

Avant, le sport n'avait pas de valeurs (de valeur). Soyons plus précis : il y avait deux types de sport - les tournois et la soule. Les tournois, ça c'est du sérieux, c'était pour les Chevaliers, les Grands Féodaux, règles! cérémonies! élite! pré-Coubertinisme à 100%. Mais la soule, ça c'était pour la canaille, la piétaille, les gueux, les manants quoi... un vulgaire estomac de vache plus ou moins rond posé entre deux villages, les brutes épaisses dégénérées des temps obscurs (ils n'ont pas lu Voltaire) doivent le déposer quelque part. Pas vraiment de règles, tous les coups sont parfois permis, ça pouvait durer plusieurs jours, enfin n'importe quoi vous voyez bien...
Par la Grâce  de la Modernité, la vie toute entière s'est éclairée, rationalisée, normalisée, et pacifiée. C'est-à-dire que l'exploitation féodale a été remplacée par l'exploitation capitaliste, laquelle a le désavantage de concentrer désormais les manants-ouvriers dans les villes quand les manants-paysans étaient équitablement répartis sur le pays... Ah! Oh! manants regroupés égale problème! Achtung! Troubles! Révoltes! et la discipline, bordel?! 
Alors, dans les collèges anglais du XIXe siècle, on a une idée. Les gamins de manants y deviennent irrévérencieux (si, si!) et voilà qui pourrait faire trembler les bases de la société (les banquiers en haut, la populace en bas). Une solution! Et là, l'idée de génie!... plutôt que les gamins de manants passent leurs nerfs sur leurs professeurs, il faut qu'ils se battent entre eux. Il y avait dans les temps obscurs des jeux qui plaisaient aux gueux (la soule), il faut les faire jouer à ça, mais en normalisant le jeu. Le football et le rugby étaient nés. D'une pierre deux coups! On détourne l'énergie populaire vers quelque chose d'inoffensif socialement... et on inculque aux manants les règles et les valeurs de la société moderne. 

Les valeurs du sport? Les valeurs du capitalisme!... 
Un semblant d'égalité (pour le lièvre comme pour la tortue, la ligne de départ est la même)... idéologie du Progrès... propagande méritocrate... univers normalisé rationalisé mécanisé standardisé robotisé... etc.  Arrive là-dessus le Baron - le Baron! pour placer le dix de der : l'Olympe! Le triptyque de "l'éducation du peuple" est depuis bien en place : compétition sportive, mérite scolaire, concurrence capitaliste.
Il faut donc à la fois supprimer le BAC et le chronomètre du Tour de France. Voilà qui ne ferait pas plaisir à l'oligarchie, mais à nous non plus, qui avons appris le BAC et le chronomètre comme notre univers. Évidemment... On en redemande, même!
Ah! mais on veut du PSG! Hystorique! On l'aime le "marché des transferts"! Croyez-moi si vous voulez, voilà ce que j'ai lu dans L'Equipe
L’Émir du Qatar recrute Bamboula pour 420 millions d'euros, dont l'agent nous a raconté l'entretien d'embauche.
- Émir du Qatar : là! un Bamboula! attrapez-le!
- son conseiller : vous faites erreur... c'est un singe... (® D)
- Émir du Qatar : autant pour moi... et là bas derrière le talus?
- son conseiller : cette fois vous avez raison!
              au Bamboula : ksss ksss toi venir ici ksss ksss toi vouloir banane?
- Émir du Qatar : finissons-en!
- son conseiller : tiens Bamboula! toi voir ballon? toi taper dedans! noix de coco! pareil!
- Bamboula : ?
- Émir du Qatar : bienvenue au PSG, nous nous félicitons de notre collaboration
Je sais... vous allez dire... j'abuse... c'est pas de l'esclavagisme... Bamboula est payé très cher... Ferari (je sais pas l'écrire, mettez les ® où il convient)... champagne... boîtes de nuit... i-phone gratuit peut-être?!... Byzance quoi! va pas se plaindre le Bamboula. 
Alors je réplique. L'argent du capitalisme est ni plus ni moins de la fausse monnaie. Du vent! que dalle... Si ce n'est : le sang du pauvre (Léon Bloy). Si ce n'est... et ce n'est pas grand'chose, dans l'esprit du capitaliste, le sang du pauvre... L’Émir du Qatar, il débourse 420 millions le lundi, il ne le sait même plus le mardi en se réveillant. Cet argent n'existe pas! pétrodollars virtuels. Dépense : zéro. Profit : énorme! Kolossal! privilèges et tranquillité sociale. Ça n'a pas de prix. La valeurs du sport. Hystorique.

lundi 3 mars 2014

Lord of War

BHL c'est la synthèse...




Le fer-de-lance de la marche impériale. Partout où BHL passe, l'herbe ne repousse plus (il est livré avec toutes les options Monsanto). 

Il fait parfois et même souvent notre joie quand il prend Botul pour un grand philosophe, ou quand il bat le record du monde du ridicule en lançant ses envolées lyriques contre Ahmadinejad

C'est aussi une précieuse boussole d'un genre nouveau. Il est irrémédiablement attiré par l'Ouest, désormais noté OTAN sur les boussoles. Du coup, pour nous, anti-impérialistes, la boussole-bhl se révèle très pratique. A l'utiliser, on sait immédiatement où est l'Ouest, et donc où est l'Est, là où nous devons aller. 

Je n'ai pas lu les nombreux livres qui démontent l'imposture du philosophe cheveux au vent chemise ouverte. Peut-être l'info figure dans l'un d'eux. Mais j'apprends hier, de son grand ami Gilles Herzog, qu'ils ont fait du trafic d'armes, d'Ukraine vers la Bosnie. Tout simplement. Du trafic d'armes

BHL mérite donc désormais, lui le champion de la guerre sans l'aimer, le titre de Lord of War



Je m'étonne même de n'y avoir pas pensé avant cette révélation.