dimanche 27 octobre 2013

Sonate d'automne dans les Bauges II

N.-D. de Bellevaux sous la Lune
D'abord la musique.





Pécloz, Armène


Et puis schve-schve... schve-schve. Oh! je sais ce que vous allez dire. Mais on n'imagine pas ce que peut donner un schve couplé en 4. Ce son des feuilles mortes fraîchement tombées sur le sol, maltraitées encore par les séries de 4 pas de tous ces randonneurs scrupuleux - droite, gauche, droite, gauche... J'en étais là, pas pour longtemps puisqu'il faut toujours avancer, j'en étais là en pensant par mes pieds au titre de l'article. Sonate II (Sonate I ici)


Le Pécloz en descendant de l'Armène

Je suis anti-américain, vous le savez bien, puisqu'il n'est pas né celui qui me fera boire du Coca, chanter les louanges de Monsanto, j'en passe en me questionnant sur le temps écoulé depuis le dernier film hollywoodien que je suis allé voir. Il n'en faut pas plus pour être anti-américain primaire. Posant le pied suivant à terre, c'est Philippe Val qui vient à mon esprit, l'âme tranchante qui m'habite, un peu merle moqueur. L'effroi s'empare de moi. Si Val a raison, étant donné mon anti-américanisme avéré, je suis antisémite. Horresco referens! D'après Val, USA = cosmopolitisme = juifs. Bon. Yabon Coca. 
Je note la subtilité du raisonnement, sans m'en étonner, puisqu'un intellectuel du centre-gauche comme Val ne peut que ça, être subtil. D'ailleurs, c'est un voltairien, autant dire que ses paroles sont Lumière. Il cite Nietzsche et Spinoza tous les matins au petit-déjeuner! Il va sans dire que faut pas être con pour comprendre le conatus.


Mont-Blanc depuis le Pécloz, un âne sur la tête, supposé annoncé la pluie pour demain, validé par Météo France (n'en jetez plus)

Je me sens mal embarqué, mais je pose l'autre pied. L'horreur! quand le raisonnement du sieur Val me paraît corroboré par d'autres faits. J'apprécie Siné, "ordure antisémite" d'après Asko-copain-Val. J'aime beaucoup Dieudonné, "ordure antisémite" d'après Siné. De là : Dieudonné = (ordure antisémite)². Et Céline! (ordure antisémite)^3. Et Lars von Trier qui "comprend Hitler"... l'affaire est pliée.


Montée en forêt

Alors, pour me racheter, si c'est Dieu possible, je rends hommage à ces grands films que je n'ai pas vus, mais qui furent assez grands pour mériter une suite. Je ne les cite pas, vous les connaissez mieux que moi.


Force chocards, moult chamois

Donc, Sonate d'automne dans les Bauges II, le retour. Imagine-t-on Sonate pathétique II ? Satantango II ? Les chants de Maldoror II ? Je dérape encore... ce sont ces satanées feuilles jonchant le sol légèrement humide. A chaque fois que je pose le pied gauche, je pars en vrille. 


Roche Torse

C'est quoi la gauche ? Voici une petite historiette, toute petite, un petit dialogue de rien du tout. Pour cette fois.
- type du centre-droit : Ah voilà! on a découvert des mines de phoslyxium au Congo, il faut les coloniser!
- l'emmerdeur : euh? oui? d'accord, c'est très bien le phoslyxium (encore que, si on réfléchit bien...) mais c'est pas très gentil pour les Congolais
- gusse du centre-gauche : c'est tout à fait exact, oublions le phoslyxium (tu parles) mais colonisons quand même le Congo, pour leur apporter la Démocratie, les Droits de l'homme, la Civilisation, les Lumières
- l'emmerdeur : ah! c'est tout à fait altruiste, me voilà rassuré!


Rassuré... un pas de plus... pas rassuré pour un sou, l'emmerdeur... Centre-gauche et centre-droit rivalisent heureusement d'astuce pour le canaliser. Celui-là, il faut qu'il paraisse être réactionnaire, névrosé, paranoïaque, conspirationniste, négationniste, fasciste, intégriste, etc. faut pas qu'il bouge! pas du tout!



Bauges automnales


L'Empire du moindre mal, c'est quoi? Vous le voyez le lac en surfusion? Renseignez-vous! il n'est pas gelé, il est prêt à l'être d'un coup d'un seul au moindre mouvement de l'eau. Ça y est? Vous les voyez les cavaliers dans le lac? Aucun ne doit bouger. Pas le moins du monde, aucun... absolu. Le moindre con qui bouge la jambe, la patte, c'est fini... tous prisonniers des glaces... tous foutus.



Trélod, Arcalod




Et nous, nous pensons être dans ce satané lac, pétrifiés de peur à l'idée d'être pétrifiés de glace, au moindre mouvement. Alors que... schve-schve... schve-schve... il faut poser les pieds, l'un l'autre l'un... Et caetera.
Descente en forêt
Et on termine...


Rideau - retour

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