mercredi 20 février 2013

Le hors-champ de Caroline

La cible de Caroline Fourest, c'est moi. Moi, moi... on s'en fout, mais ! les gens comme moi. Pas un mot sur nous dans ses documentaires, pas un. Elle tourne, elle virevolte, autour et parmi les "réseaux de l'extrême". Il y a ceux qui n'ont pas vu d'avion dans le Pentagone. Je m'en fous. Il y a ceux qui veulent lapider leurs femmes. Je m'en fous. Il y a ceux qui ne jurent que par leur identité. Je m'en fous. Il y a ceux qui sont obsédés par Israël. Je m'en fous.

Je dis : "je m'en fous", et c'est faux. Ce que j'entends par là, c'est que je suis inattaquable sur ces sujets. Je pense être assez peu crédible en tant que force de lapidation ou mangeur de Juifs, si vous voulez. Au niveau scepticisme, j'ai ma dose. Question internationalisme, antiracisme et multiculturalisme, merci. Je n'ai pas à me prononcer sur des gens qui posent des bombes, qui défilent pour bouter les Arabes hors de France, etc.


 Qui sommes-nous, finalement ?

Anarchistes - sommons l'Autorité de se justifier, et, si elle n'y parvient pas, ne lui reconnaissons aucune légitimité.

Socialistes - "Notre socialisme [...] n'était nullement antinational. Il était essentiellement et rigoureusement, exactement international. Théoriquement il n'était nullement antinationaliste. Il était exactement internationaliste. Loin d'atténuer, loin d'effacer le peuple, au contraire il l'exaltait, il l'assainissait. Loin d'affaiblir, ou d'atténuer, loin d'effacer la nation, au contraire il l'exaltait, il l'assainissait. Notre thèse était au contraire, et elle est encore, que c'est au contraire la bourgeoisie, le bourgeoisisme, le capitalisme bourgeois, le sabotage capitaliste et bourgeois qui oblitère la nation et le peuple." (Péguy)

Démocrates - ce n'est pas aux hommes de pouvoir d'écrire les règles limitant leurs propres pouvoirs


A la suite de quoi, nous nous attaquons : à ceux qui détiennent (abusivement) le pouvoir. C'est-à-dire à l'oligarchie mondialiste qui possède les médias et sponsorise les politiciens. D'où une critique radicale des médias, des partis politiques, de la "démocratie représentative" (oxymore). 

Or, toute la stratégie de ceux que nous attaquons consiste à créer la grande confusion. Guy Debord l'avait déjà dit en 1957 : "Le but principal de l'idéologie de la classe dominante est donc la confusion."

Comment ? Il suffit de montrer quelques forcenés ; et, de pratiquer la stratégie de l'amalgame ou de la culpabilité par association. Empêcher toute critique de la "démocratie représentative" (oxymore), des médias, du capitalisme occidental, de la modernité, en l'assimilant à un extrême, à l'autre, peu importe puisqu'ils se rejoignent dans des réseaux, des nébuleuses.

Oh ! bien sûr la critique est "autorisée" : on a par exemple le droit de dire que Bush est vilain, mais à condition d'admettre qu'Obama est gentil. Faute de quoi, ce serait glisser vers l'anti-américanisme (c'est mal), et immédiatement l'anti-modernisme (c'est très mal), l'anti-démocratie (c'est super mal), et même le fascislamisme et l'antisémitisme (horresco referens !). On peut dire que TF1 c'est pour les chiens, si on admire Le Monde ou Arte. Ou alors, ce serait verser dans le populisme (mais c'est horrible !), et le fascisme (argh!).

Dans ces réseaux de l'extrême en quatre volets, Caroline Fourest ne pipe mot sur Etienne Chouard, et autres, tout aussi extrémistes dans leur critique du système. C'est eux qu'il faut passer sous silence. C'est nous. Je souhaite bien du courage à celui qui voudra faire de François Asselineau un fasciste ou un évadé d'hôpital psychiatrique. Nous sommes inattaquables sur ces terrains-là. C'est pourquoi sont attaqués tous les autres, sur leur extrémisme dans la critique du système, parce que cette attaque contre l'extrémisme permet de nous disqualifier par ricochet.

Il s'agit de marquer la ligne. Jusque-là, vous pouvez aller. Au-delà, ce serait dérapages nauséabonds. C'est de l'intimidation pure et simple. Pour cela, quelques mensonges et renversements sont bienvenus.

Le cas Dieudonné est exemplaire. Le "symbole de toutes les dérives". Alors que c'est le plus conséquent des antiracistes du pays ! Preuves :









Compris ?  

Toutes ces frontières nous ont mené à... rien... rien... rien du tout... 


Ces documentaires, dans la droite ligne de l'idéologie dominante, visent à poser les limites de la pensée. Mais, nous sommes trop décontractés. Nous sommes sûrs de nos valeurs. Nous défendons l'altérité. Il est impossible de nous assimiler à je-ne-sais quelles idéologies nauséabondes. Il va falloir en informer Caroline.

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