dimanche 13 mai 2012

D'une opposition l'autre - 1er épisode

Il n'aura pas fallu longtemps. Le jour-même de la passation de pouvoirs, Hollande allume la mèche et la vend. Rien encore de concret, pas encore de détricotage social, ni d'entourloupe économique, pas plus que de félonie institutionnelle. Non, du symbolique.

Le premier acte de son quinquennat sera donc de rendre hommage à Jules Ferry. On entend déjà pleurer dans les chaumières. Les rédactions ont préparé leur dossier tout le week-end, soyons-en assurés. Nous en aurons pour notre argent de la >> République << : éducation ! lois laïques ! jeunesse ! démocratie ! n'en jetez plus !... Ce ne seront que des "Oh !" et des "Ah !". Jules Ferry. 

Mais ce Jules-là (il y en avait d'ailleurs beaucoup d'autres du même acabit à cette époque, on disait même "Les Jules"), nous l'avons dans notre collimateur. Je maudissais le >> centre-gauche << le 7 mai. Jules incarne le >> centre-gauche <<. C'est comme ça, il y a des gens qui incarnent, ils le veulent tellement, ils sont tout entier occupés à incarner, la France, ceci, cela, pour Ferry c'est >> centre-gauche <<. Je rappelle que cela signifie pour nous : extrême-droite. Et comme je sais que c'est difficile à admettre, et que je ne voudrais pas être lapidaire, voici : 

1/ du lapidaire : le >> centre-gauche << ! Mais oui ! Ferry-famine ! Les Versaillais ! La République pour de rire ! La générosité des races supérieures de coloniser les races inférieures ! Yabon Ferry ! 




Résumons-nous : ces gens-là se sont précipités au pouvoir pour éviter une République rouge (populaire, socialiste), ils ont fabriqué une République (voltairienne) pour de rire, en lui donnant une image modernisée et progressiste pour la faire accepter ; ils ont remplacé le curé par l'instituteur (et c'est en effet positif) de manière à ce que ce soit l'instituteur qui enseigne la résignation sociale au peuple. Ce bilan-là ne sera pas fait. Effectivement, cet homme n'est pas dangereux (pour les gens de bien, les gens qui ont du bien).

Sic transit gloria mundi, amen.

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