dimanche 25 juillet 2010

Babylon is burning

Un peu de reggae sur le blog, c'est une première. Une dernière aussi, à n'en pas douter... mais enfin sait-on jamais ? Voici donc une chanson du dénommé Akila Barrett, Babylon is burning. Elle ponctue parfois les interventions vidéo du fameux Libre Penseur, LLP pour les intimes internautes inconnus. Le bougre est un sacré personnage. A longueur de vidéos, il lance de violentes diatribes contre les Babyloniens, les débiles mentaux, les lucifériens, les dégénérés que sont les puissants de ce monde et leurs serviteurs (banksters, politiciens, journaleux) et contre les zombies passifs, abrutis par la propagande, que nous sommes tous.



Ainsi soit-il.  J'ai regardé bon nombre des vidéos de LLP et elles en valaient la peine. Il y a beaucoup de choses sur lesquelles je suis d'accord (les inventeurs de maladie, le gag du G20, Obama, la culture occidentale décadente, etc.), et il pointe souvent des faits très intéressants et qui méritent d'être reliés à d'autres. Ce que j'aime surtout, c'est son emportement, c'est parfois très comique. Seulement voilà, avec des types comme Dieudonné, Alain Soral, Marc-Edouard Nabe et ainsi de suite, ce petit monde n'a aucun mal à dénoncer le même malade. Mais par des formes très différentes, et peut-être aussi en l'honneur de valeurs concurrentes ou opposées. Les quenelles humoristiques de Dieudo, les analyses sociologiques de Soral, les envolées anarcho-littéraires de Nabe, les imprécations anti-maçonniques de LLP, (on pourrait poursuivre la liste et la rendre plus hétéroclite encore) tout cela est-il bien compatible ? Pendant ce temps-là, l'ennemi sourit dit LLP en réponse à Nabe qui l'a tourné en dérision dans son dernier roman. Tous s'opposent au même système, mais eux s'opposent entre eux. Au contraire des employés de banque qui, de gauche ou de droite, gouvernent de la même façon. Cela dit sans méchanceté pour les vrais employés de banque qui, les malheureux, doivent bien gagner leur vie d'une manière ou d'une autre ; non, sont seuls ridicules nos politiciens qui viennent des ou iront dans les milieux financiers en dehors de leurs mandats. Imagine-t-on une banque dévalisée employer son voleur pour la conseiller sur les failles de sa sécurité ? C'est pourtant ce que nous faisons, puisque nous voyons des Christine Lagarde partir en guerre (on ne rigole pas) contre les paradis fiscaux.

La question est : Que faire ? Quel armes idéologiques, quel comportement dans la vie de tous les jours ? Trouver sa cohérence, et essayer d'échapper à la compromission autant avec l'ignominie qu'avec la position d'idiot utile. C'est difficile de savoir si le rôle que l'on joue dessert ou favorise le système que l'on critique, et aussi de connaître les limites. Louis-Ferdinand Céline est sans doute le phare idéal : sa lumière dans les ténèbres est précieuse, mais on sait de quels rochers sont entourés les phares - il s'agit de n'y pas se fracasser.

1 commentaire:

  1. Je me rends compte, en fait, que notre société ne peut plus "produire" de vrais artistes. Quoi que ce n'est pas vraiment l'affaire d'un pays, d'une société dans son aspect générale mais de savoir où trouver les références littéraire et artistique qui peuvent nourrir le coeur d'un créateur. Or, c'est impossible, il n'y à que la curiosité qui amènera une personne à se nourrir juste et bien, mais cela lui sera difficile, de plus en plus, voit on encore des Rimbaud dans les grands supermarché ? grande surface ? Dans les librairie, d'accords, mais la poésie est maintenant bien au fond, presque caché.

    La renaissance est souhaitable, elle pourrais resurgir mais à petite échelle, elle a eu lieu ou presque, avec l'essor du groupe Panique, créer par Jodorowsky, Topor, Arrabal, Zeimert, Olivier.O.Olivier..

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